Sainte Rebecca

SAINTE REBECCA est une figure de l’antiquité particulièrement connue et séduisante. C’est la raison pour laquelle son prénom est si répandu au sein de la communauté juive.
Rébecca est la fille de Bethuel, lui-même neveu d’Abraham. Un jour, Abraham, vieilli, demande à son plus ancien serviteur de ramener de son pays une femme de sa famille pour la donner en mariage à son fils Isaac. Le serviteur part pour Aram. Là, le soir venu, il fait s’accroupir les chameaux près du puits et voit une charmante jeune fille Rébecca, y remplir sa cruche. Elle accepte de lui donner à boire, remplit spontanément l’abreuvoir pour désaltérer ses chameaux (dans un pays où l’eau est rare, ce soin aux animaux est un signe évident de sensibilité) et lui propose l’hospitalité.
Le serviteur dévoile alors l’identité de son maître. Chez eux, Laban, frère de Rébecca (à l’époque le frère avait en partie autorité sur sa sœur), et son père acceptent qu’elle devienne femme d’Isaac. Le serviteur d’Abraham leur offre de nombreux présents, et part le lendemain avec Rébecca. A leur retour, Isaac épouse Rébecca.
Cependant Rébecca reste longtemps infertile, puis est enceinte de jumeaux. Sa grossesse est pénible, parce que les deux enfants se battent dans son sein. Dieu lui prédit que deux nations seront issues de ces deux garçons et que l’aîné servira le cadet (ce qui n’est évidemment pas conforme à l’usage). Rébecca donne plus tard le jour à Esaü (l’aîné) et à Jacob le cadet. On connait l’histoire du plat de lentille en contrepartie du droit d’ainesse d’un Esaü très affamé ce jour-là ; par la suite, Rebecca aidera Jacob, son préféré, à usurper la bénédiction qu’Isaac devait donner initialement à Esaü. C’est l’un des plus beaux mensonges de la Bible qui en raconte bien d’autres