Saint Expedit

Expeditus qui a donné Expedit en français signifie expéditif, express, rapidité. Saint Expedit était commandant en chef de la XII légion romaine, appelée «la Fulminante » et composée de plus de 5000 légionnaires chrétiens. Cette légion composée de Chrétiens, assuraient la protection à la frontière occidentale d’Arménie et était connue pour son courage et sa grande dévotion chrétienne. Depuis 293, la province qu’ils protégeaient était gouvernée par le césar Galère, adjoint et gendre de Dioclétien, qui excellaient dans la persécution et l’extermination des chrétiens. Connu pour sa foi inébranlable en Jésus-Christ, Saint Expedit s’attira les foudres de Galère qui le fit flageller jusqu’au sang. Face à son refus de renier sa croyance, il fut décapité le 19 avril 303.

Il est représenté sous les traits d’un jeune légionnaire romain, portant une toge rouge sur sa cuirasse. Il tient de la main droite une croix portant l’inscription « Hodi » (aujourd’hui), et de l’autre la palme du martyr. Il immobilise du pied, un corbeau prononçant le mot « cras » (demain). Sa devise : aujourd’hui plutôt que demain.

Le culte de Saint Expedit franchit les frontières et se répandit dans le monde entier. Il se développa également dans les îles. Et particulièrement à l’Ile de la Réunion où on dénombre, pas moins de 400 petites chapelles et grottes dédiées à « Ti Bon Dyé » et installées au bord des routes, dans les carrefours ou les habitations privées. Après le concile Vatican 2, Pie XI l’a retiré de la liste liturgique, vu le peu d’éléments historiques en sa possession, mais cela ne veut pas dire non plus qu’il n’a pas existé. Pour Monseigneur Gilbert Aubry, “aujourd’hui il n’y a pas plus à béatifier ni à canoniser saint Expédit… Des saints continuent à être vénérés dans des cultes régionaux anciens, au carrefour aussi des légendes, mais il faut alors que ce soit en pleine cohérence avec la foi chrétienne.